TD3

La francophonie au Liban 

La langue française comme langue d’expression quasiment exclusive de la vie quotidienne ne concernait qu’une minorité d’une certaine aristocratie bayreuthienne chrétienne (cataloguée de langue d’élite).

 Le franbanais : est un bilinguisme franco-libanais qui consiste à passer allégrement dans une même phrase de l’arabe au français et vice versa. Contrairement à l’Algérie, le français n’y souffre pas de préjugés politiques et idéologiques à l’époque du mandat français (colonies de 1920à1940).

 Les lois du pays et la langue française ne peuvent  pas faire face au raz de marrée de la globalisation, car l’anglais poursuit sa pensée dans tous les secteurs de la vie sociale. Le français est considéré comme une langue de salon, une langue inutile dans le secteur des affaires. La cherté du livre francophone à cause de la hausse de l’euro. Le français perd du terrain car le jeune juge que l’anglais est plus utile pour son avenir.

Les enjeux de la  francophonie au Liban :

Le salon du livre a été annulé.

Le Liban n’est plus une priorité.

La cherté du livre francophone à cause de la hausse de l’euro.

A cause du chômage, les Libanais se dirigent vers les pays du Golf exclusivement anglophones (plus efficace et plus utile pour leur avenir).

Restrictions budgétaires/frilosité excessive durant ces dernières années sous prétexte d’impératifs nécessaires.

Le français  est réservé surtout à la bourgeoisie et enseigné dans les écoles privées. Avec la crise économique les gens se tournent de plus en plus vers les écoles publiques délabrées.

L’atout maître au Liban, contrairement à d’autres pays comme l’Algérie, c’est que la francophonie n’y souffre pas de préjugés politiques liée à l’époque du mandat ou celle des colonies. Elle n’est pas regardée avec suspicion et n’est pas combattue pour des raisons idéologiques. Elle apparait comme une richesse au Liban surtout en termes d’expatriation et en particulier dans le Golf.

L’émigration massive de millions de Libanais aux quarte coins de la planète, notamment dans les pays francophones où ils jouissent de la double nationalité, contribue à dynamiser le français.

Il faut entreprendre une véritable démocratisation de l’enseignement en renforçant les écoles publiques afin que les privilèges de la langue française ne soient pas cantonnés aux écoles aisées.

Il faut le  dynamiser, en accentuant sa décentralisation en augmentant sa propagation à travers des manifestations diverses (prix, cafés littéraires) dans toutes les régions. Elle doit relier les mondes latin, arabe, chrétien et musulman. Elle doit  se présenter comme un territoire où le débat et l’intercompréhension peuvent être pratiqués.

Il s’agit d’améliorer le français des enseignants et des directeurs en leur offrant des voyages comparatifs en France.

Rendre les écoles françaises plus professionnelles : 2 programmes de coopération ; un test de connaissance du niveau de français des enseignants du primaire et secondaire. Et un partenariat avec l’université libanaise. L’enseignement du français sur objectifs                 spécifiques (FOS) permettra aux enseignants de communiquer en français avec leurs étudiants selon le cadre européen de référence.

 Améliorer l’audiovisuel : le français se défend mal et les moyens sont limités et assez classiques et peu ouverts sur la jeunesse.

L’apprentissage de l’oral doit être présent dans les programmes d’études de l’élémentaire et secondaire. Un ensemble de savoirs et de savoir faire dont la maitrise s’ancre dans la pratique et l’analyse. L’oral et l’écrit présentent plusieurs similitudes : ils visent la production d’un message et tout deux agissent à titre d’instruments de  pensée et de communication. Il faut tenir compte de la spécificité de l’oral : sa syntaxe diffère de celle à l’écrit. Pour pouvoir travailler les compétences langagières, on peut amener l’apprenant à raconter, argumenter et débattre. Repérer les failles et les points, resserrer ou élargir, identifier les caractéristiques d’un genre de discours, adapter son lexique etc.

 

 

 

 

TD 4

 L'Acadien/le joual (variantes du français) :

 Dérivé des langues des Anciens Canadiens,  le joual est une sous-longue pas nature confusion et appauvrissement. C’est un français parlé par un groupe linguistique dont la langue maternelle est gravement  ébranlée par la proximité et la pression de l'anglais (il désigne globalement un écart phonétique, syntaxique et lexical par rapport au français de France). Il est propre aux habitants  Québécois dans son articulation, son vocabulaire mais surtout dans sa syntaxe.

 Le Joual était surtout parlé dans certains quartiers populaires de la ville de Montréal et avait été considéré pendant longtemps comme du français dégénéré ou abâtardi. Il était considéré comme le symbole du retard culturel, d’ignorance et de pauvreté. Dans les années 60 certains se mettent à prôner l'adoption du joual comme des langues québécoises. Ils considèrent que  le français de France ne saurait être apte à exprimer ni la réalité n'est la pensée de leurs pays : la  norme hexagonale est contestée.

 Il a une valeur symbolique très forte parce qu’il signifie à la fois l’attachement à la francophonie et à l’existence vitale du français.  Il est différent et fort éloigné  de la langue agréée à Paris par les académiciens. La transposition de ces deux langues dans leurs  écrits par les Canadiens,  se fait au prix d'une modification du français, qui y perd sa forme canonique mais y gagne en richesse et en diversité.

 De 1963-1968 des écrivains groupés autour de la revue « Parti pris », forme un véritable mouvement littéraire en faisant du  joual un mouvement de protestation. Ils ne veulent plus se complaire à dénoncer la dégradation, mais ils préfèrent se servir de ce langage abâtardi pour dénoncer la dégradation politique, économique et sociale du peuple québécois.

Par suite d'une  dégradation du  français lui-même aux divers lieux de la francophonie où il s’éloigne de la langue  académique d'une manière qu'on peut juger correcte ou incorrecte,  on s’accorde à reconnaître que ces menaces sont à la fois réelles ou  fantasmatiques. Mais ces fantasmes  ont des effets aussi importants que la réalité. Les fluctuations politiques économiques et culturelles, ont des répercussions dans le domaine linguistique.

 Au Canada, un des pays fondateurs en 1970  de la Francophonie,  il existe 10 million de  locuteurs francophones, répartis dans 9 provinces et 3  territoires : Alberta-Manitoba- Québec Nouveau- Brunswick- ile du Praste- Edouard -Yukon-Nunavut-Saskatchewan- Ontario-Nouvelle Ecosse- Terre Neuve et Labrador - territoires du Nord-Ouest.

 Les francophones du canada sont concentrés dans 3 provinces limitrophes : Québec-N. Brunswick- Ontario. Ils résistent à une  assimilation galopante  causée par la dispersion géographique, l'immigration anglophone, l'immigration internationale dont la langue maternelle n’est ni le français ni l'anglais, les mariages mixtes et une situation économique parfois anémique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TD5                  

Le français de Belgique et les « belgicismes »

La Belgique compte trois langues officielles: le néerlandais, le français et l'allemand, et quelques dialectes y survivant tant bien que mal. Presque 60 pour cent de la population belge parle le néerlandais comme première langue, 40 pour cent sont francophones et il existe une petite région de l’est (qui représente moins de 2 pour cent de la population) située le long de la frontière allemande où l’on parle l’allemand.

Officiellement, la Belgique se divise en régions linguistiques, le néerlandais étant la langue officielle de cinq provinces du nord et du nord-est (Anvers, la Flandre-Orientale, Brabant flamand, Limbourg et la Flandre-Occidentale). Le français est la langue officielle de cinq provinces wallonnes du sud (Hainaut, Liège, Luxembourg, Namur et Brabant wallon). La ville de Bruxelles ainsi que ses environs est officiellement désignée comme une région bilingue, même si certaines villes revendiquent parfois une langue plus qu’une autre, selon les désirs de certains élus locaux. Même la petite population allemande est reconnue dans la législation belge comme une région linguistique différente.

 


On confond souvent les parlers wallons et les français régionaux de Belgique alors qu’ils représentent une réalité linguistique complètement différente. Il convient de distinguer les trois notions suivantes : le wallon, le français régional et le français commun.

Le wallon

Les parlers wallons (le "wallon" pour simplifier) font partie des "Langues d’Oïl" et se situent donc sur le même plan que le francien dont est issu le français actuel ou que le picard, parlé du nord de Paris jusqu’au sud de Bruxelles, le normand, le breton gallo, etc.

Le wallon est ainsi un cousin du français mais n’en est nullement l’héritier. D’une part, comme le français, c’est une langue romane qui a suivi sa propre évolution à partir du latin introduit dans la partie septentrionale de la France actuelle et dans la partie francophone actuelle de la Belgique. D’autre part, le wallon a hérité de certaines caractéristiques germaniques. On y trouve par exemple plus souvent qu'en français de France l'antéposition de l'adjectif : un «fort homme» pour un «homme fort», Neufchâteau plutôt que Châteauneuf... De la même manière, le wallon a influencé le français de Belgique par son utilisation assez courante de la proposition infinitive: «pour moi aller au marché» signifie «pour que j'aille au marché».

 

Les français régionaux

Par contre, les français régionaux de Belgique sont tout simplement des variétés régionales du français "commun" tel qu’il est pratiqué en France, et qui se sont forgées au contact des parlers wallons mais aussi du flamand en Belgique. À la différence du wallon, qu’un francophone ne peut absolument pas comprendre directement, ils restent globalement compréhensibles à tout locuteur de français.

Bien entendu, le caractère régional de ces parlers français de Belgique est plus ou moins prononcé. C’est souvent, actuellement, une question de générations. Les vieilles générations qui n’usent du français que lorsque les circonstances l’exigent (et s’expriment en wallon tout le reste du temps) parlent des variétés beaucoup plus "dialectales" pleines de "régionalismes" aussi bien sur le plan de la prononciation que du lexique ou de la syntaxe. Il est parfois difficile de les comprendre. Le sommet a été atteint à Bruxelles qui représente une zone de contact privilégiée et qui a donné naissance à un idiome mixte, sorte de créole franco-flamand appelé "marollien", du nom du quartier populaire de Marolles, et parfaitement incompréhensible aux francophones.

Le "français commun"

En théorie, le français dit "commun" de Belgique est ni plus ni moins du français standard tel qu’il est parlé en France. En pratique cependant, un locuteur belge francophone manie souvent deux registres de langue : un niveau où la prononciation est plus surveillée (très proche ou identique au français standard) et un niveau où elle est beaucoup plus relâchée et où l’influence des français régionaux de Belgique est encore sensible.

C’est à ce niveau d’un français "commun" de Belgique, et seulement à ce niveau, qu’on peut parler de "belgicismes". On entend donc par "belgicismes" (en se limitant au domaine lexical) toute expression en usage dans le français "commun" de Belgique et qui n’appartient pas au français de France. C’est par ces "belgicismes" lexicaux qu’on peut normalement reconnaître un locuteur belge de langue maternelle française, bien mieux qu’au travers du soi-disant "accent belge" qui est une notion très subjective (et variable parfois chez un même locuteur).

Il existe certains traits de prononciation qui constituent des caractéristiques communes des différents français régionaux de Belgique et que l’on retrouve de façon variable dans le français "commun" de Belgique (influencé par ces derniers). Ce sont des règles différentes de la durée vocalique, ou bien encore l’absence de la semi-consonne [Ч], remplacée par la semi-voyelle [w]. La conjonction "puis" est ainsi prononcée [pwi], etc.

 

Origine des belgicismes

Globalement, on peut regrouper les belgicismes dans deux grandes catégories selon qu’ils tirent leur origine d’une évolution lexicale "interne" (par des procédés identiques à ceux qui commandent la production du lexique du français de France) ou d’apports "externes", (phénomène général de l’emprunt) en provenance soit de variétés régionales du français de Belgique, du flamand (certains parlent alors de "flandricismes") ou encore du wallon ("wallonismes").

Les emprunts au flamand sont facilement reconnaissables lorsqu’ils conservent leur forme d’origine, soit intégralement, soit partiellement avec de légères déformations orthographiques.

Certaines expressions utilisées en Belgique sont des survivances d'expression françaises désuètes, la métropole évoluant souvent plus rapidement que la périphérie. Ainsi, septante et nonante sont aussi utilisées en  Suisse ; déjeuner au matin, dîner à midi et souper au soir sont encore utilisés en famille dans certaines régions françaises.

 

 

 

 

 

 

TD6

La francophonie en Suisse

Un pays qui parle le français standard (emprunts à l’allemand+archaïsme+innovations linguistiques) dont le vocabulaire est directement inspiré de son environnement géographique. Si les Canadiens subissent l’influence des anglophones, les Belges, celle des néerlandophones, les Suisses, celle des germanophones. Les Suisses ont un accent différent de celui des Français. Ils ont des traits lexicaux désignant des réalités naturelles propres aux territoires où vit une communauté linguistique et politique donnée, exemple :

-Départementale(France)/Cantonale (Suisse)

-Bisse (un canal s’eau) n’a de réalité qu’en Suisse et il n’est pas partagé par la communauté francophone

Il existe 4 langues nationales en Suisse : l’allemand 64%,   Le français 20%, L’italien7%, le romanche 0.5%

TD7

Les enjeux de la  francophonie dans le monde

 La Francophonie est un impératif national, d'abord pour la promotion qu'elle fait pour la langue française (la langue de la diversité, une langue porteuse du message d'université véritable, contrairement à l'uniformisation à l'américaine des droits de l'homme, de solidarité et de l'humanisme révolutionnaire.) A cet égard, les président Georges Pompidou, le rappelle en ces termes : «  Si nous reculons sur une autre langue, nous serons emportés purement et simplement. C’est à travers notre  langue que nous existons dans le monde, autrement que comme un pays parmi d'autres. »

La station reste préoccupante : absence de volonté politique, faiblesse des financements accordés à la coopération multilatérale francophone et insuffisance des moyens législatifs pour défendre le français.  Ne pas engager la France dans  cette voie qu’ouvre la Francophonie est une forfaiture. Ce serait priver, amputer la France d'une dimension historique et géographique essentielle  qui fait son identité.

 Le recul de l’usage de français dans  certaines organisations internationales, signifie à terme,  un recul de l'influence de la France sur les décisions prises par ces mêmes institutions.

 La  Francophonie  permet à la France de rester un pays qui pèse sur l'échiquier mondial et cela plus que ne fait  son  poids économique et démographique.

Si les pays du Nord (les riches) ne viennent pas en aide aux pays francophones du Sud, les vagues d'immigration vers la France se multiplieront et menaceront les pays du Nord (l'explosion géographique est une bombe à retardement à l'échelle de la planète.)

Obsolète au regard de certaines élites, valorisée parce qu’ancrée chez les plus pauvres, encore combattue parce que soupçonnée de n’être qu'une couverture en maintien de rapports néocoloniaux, toujours méprisée dans une vision économiste et moderniste qui traite avec dédain les ressorts culturels  des sociétés.

 La montée de l'intégrisme avec pour corollaire la tentation du repli ne favorise  pas de prime abord la Francophonie dans le monde arabo-islamique (Maghreb- Liban-Egypte.)

Il faut être conscient que l'avenir international du français est étroitement  lié au sort qu’il connaîtra avec le développement de la construction européenne. Les institutions européennes constituent un laboratoire sans équivalent de le monde pour  la coexistence  des langues. Dans la plupart des organisations internationales (ONU, FMI, OMC, OTAN), le monde des fonctionnaires francophones et très largement inférieur à celui des anglophones au poste de haut niveau.

 Le français est de plus en plus chassé de l'Europe et ses adeptes se feront de plus en plus rares à Beyrouth.

La langue française est menacée est dominée là où elle est la langue maternelle( Wallonie,  Bruxelles, Luxembourg, Monaco, Suisse romande et  Québec.)

 La France doit mener une politique dynamique cohérente et suivie :

 Elle doit défendre, en Europe la cause du Maghreb notamment sur le plan économique et commercial. Elle doit réinvestir courageusement au Liban : en aider  la réconciliation et soutenir  la francophonie libanaise.

 Elle doit être le trait d'union, la force modératrice qui réduira les tensions dans la région. Elle doit bâtir une association, une zone de libre-échange des riverains de la Méditerranée.

Offrir à l'Afrique sa chance dans le développement mondial.

Il faut que le français soit la langue du travail, de l'éducation, de l'administration, de la recherche, de la publicité, des séminaires, des colloques et parlons  anglais seulement quand c'est indispensable.

Pour la France deux notions  importantes : complémentarité et coordination.

Francophonie intérieure : regroupe les actions qui concourent à la diffusion et à l'enrichissement de la langue française.

Francophonie extérieure : ce sont les actions qui tendent au rayonnement de la Francophonie dans le monde et surtout la politique de coopération avec des organismes internationaux à vocation francophone.

Intégrer l'audiovisuel extérieur : RFI, CFI, TV5 puissants vecteurs de promotion linguistique, culturelle et économique.

Au 21e siècle , il faut que le français apparaisse aux yeux du monde non seulement comme la langue de culture qu'elle est par essence depuis l'origine mais parallèlement comme une langue internationale utile présente dans le monde des affaires et notamment ouverte aux technologies modernes de la communication. «  La meilleure manière de plaider la cause de la Francophonie, dit Boutros Boutros Ghali est  de faire en sorte qu’à la connaissance du français corresponde un  marché de l'emploi plus ouvert. »

 La  Francophonie  nécessite  un projet politique fort un mandat qui se déroule autour de 3 impératifs : efficacité, modernité, rayonnement, dans un monde marqué par 3 préfixes : Pluri, Inter, Co (un monde pluriculturel, une société internationale, mue par l’échange, la synergie, le Co-développement et le partenariat.)

Claude Hagège estime que l'enseignement intensif de l'anglais en 6e année, est inacceptable parce qu'il crée un grave danger d' « américanisation » des élèves québécois. La Francophonie doit faire pression sur les ministères de l'éducation des pays francophones afin de les convaincre de donner une importance accrue à la langue française et à la diversité des cultures qu’ils n'ont pas encore. Il faut pousser les pays francophones du Nord à faire le maximum pour investir dans des pays francophones qui sont encore dans  des situations précaires.

                                                                   


Première séance : présenter le module et ses objectifs.

Oral 3ème année

Thèmes 1, 2, 3

Thème 3 La liberté d'expression