La corrosion regroupe l’ensemble des phénomènes chimiques et électrochimiques constituant la détérioration de matériaux, en général métalliques, sous l’action du milieu environnant. Il est bien connu que l’acier se dissout en présence d’eau et de nombreuses solutions aqueuses non oxydantes. Cette corrosion est très vive dans les solutions acides et diminue d’intensité au fur et à mesure que le pH de la solution augmente, et devient pratiquemment nulle aux pH voisins de 9 à 13. Pour des pH très élevés, supérieurs à environ 13, les solutions peuvent à nouveau être corrodantes. Une armature dans un béton est protégée par celui-ci tant que le pH reste à une valeur comprise entre 9 et 13. Dans le cas contraire, comme pour un béton carbonaté, la dissolution de l’acier est susceptible de fissurer ou de faire éclater le béton d’enrobage si l’épaisseur ou la qualité de ce dernier n’est pas suffisante. Il s’agit du défaut de durabilité le plus répandu du béton alors que les causes et les moyens de prévention en sont simples et parfaitement connus. Les réparations des dégradations sont toujours délicates et dispendieuses alors que le coût de la durabilité en la matière est négligeable lorsque les mesures sont prises dans les phases de conception, de réalisation et de contrôle du ferraillage des bétons armés et précontraints.